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Heinz Berggruen : Un marchand et sa collection. Entretien avec Dr. Gabriel Montua, directeur du Museum Berggruen, Claire Bernardi, directrice du musée de l'Orangerie, et Guillaume Fabius, attaché de conservation au musée de l'Orangerie. Une vision singulière : Passions artistiques. La destinée d'Heinz Berggruen n'a rien de tout tracé. Après avoir dû quitter Berlin en 1936 avec 10 marks en poche et avoir émigré aux États-Unis, il ouvre quelques années plus tard une galerie à Paris. Guidé par ses goûts personnels et une fidélité sans faille à ses artistes favoris, il crée une collection aujourd'hui exposée au Met à New York, et la ville de Berlin lui a consacré un musée. L'âge d'or des galeries parisiennes. À la Libération, Paris redevient un foyer de création artistique et les galeries d'art contemporain se multiplient. C'est le début d'une décennie exubérante, riche en découvertes artistiques, françaises comme européennes, et en succès commerciaux. Porté par cet élan, Berggruen se fait une place certaine dans la capitale, avec ses artistes et son réseau du marché de l'art. Au coeur dela collection Berggruen. Guidé par ses propres affinités, Heinz Berggruen constitue une solide collection d'oeuvres du XXe siècle. Au-delà de ses deux maîtres favoris, Picasso et Klee, on retrouve sa passion pour Matisse et ses papiers découpés, pour la palette de Cézanne ainsi que pour les sculptures filiformes de Giacometti. Des artistes modernistes. Conformément à la généalogie de l'art moderne qui s'est élaborée dans l'entre-deux-guerres, Berg gruen considérait Paul Cézanne, Paul Gauguin , Vincent Van Gogh et Georges Seurat comme « les quatre grands peintres qui ouvrirent la voie à l'art européen du XXe siècle ».

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