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Il arrive fréquemment, en soins palliatifs, d'accompagner des patients isolés familialement ou qui se disent en rupture avec leurs enfants, leurs parents, leur fratrie... Certains patients vont même jusqu'à refuser d'évoquer l'existence de certains membres familiaux. Cette posture radicale, qui en dit beaucoup sur l'histoire d'un sujet arrivé à la fin de sa vie, est difficile à comprendre pour les accompa- gnants, qui ignorent la plupart du temps les blessures, les frustra- tions ou les drames passés qui ont mené à cette situation. Comment les bénévoles accompagnants sont-ils investis par ces patients sans famille ? Faut-il rester à distance de ces histoires familiales ? Y a-t-il à intervenir davantage, à provoquer une ultime rencontre ? Que faire face à ces patients s'ils deviennent confus, déments ? En cas d'aggravation, de décès, comment annoncer la situation à la famille ?

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