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Elle était l'esprit et le coeur d'un jardin de mauvaises graines. Née sans forme première, avec l'insouciance de croire que le monde pouvait se justifier. Elle avait rencontré l'un par le coup d'un premier espoir, l'avait perdu par sa naïveté enfantine. Encore abattue par les doutes et les coups au corps, enchaînant les mauvaises rencontres, elle semblait parfois éprise d'une chance infinie de traverser la malchance et l'injustice. Alors, elle avait trouvé l'autre, s'immisçant doucement dans un nouvel esprit malade, sans comprendre que les maladies du monde naissaient toujours de corps sains. Le sien, propre et sale, le sien qui entourait les bras d'un corps sans vie, et des mains vilaines qui avaient encore transgressé la loi. Et dans un reflet étrange, confrontée à l'aigreur d'un monde malade, elle se trouvait, elle et elle seule, au risque de connaître les mauvais choix des esprits égarés. « Esprits Égarés » raconte la fuite d'une jeune femme le jour de son mariage, lorsqu'elle ose dire non face à une vie tracée d'avance. Entre errances et renaissances, elle traverse les continents, les souvenirs et les ombres d'une enfance marquée par le doute. Dans ce récit à la première personne, chaque page dévoile la quête d'une identité libre, affranchie des regards, des attentes et des chaînes du passé. À la frontière du roman intime et de la confession poétique, Méno explore la fragilité de l'existence, l'angoisse d'appartenir et la force de se réinventer. Une voix singulière, brute et vibrante, qui interroge : comment naître à soi-même quand on s'est toujours défini à travers les autres ?

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