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L'autobiographie attendue depuis trente ans du plus grand arbitre français... Michel Vautrot a toujours refusé de témoigner dans un livre. Populaire, jouissant d'une cote de sympathie immense auprès du grand public, il n'avait jamais jusqu'à aujourd'hui jugé bon de se raconter. Mais, pour avoir frôlé la mort à la suite d'une infection en 2024, il a changé d'avis pour sortir enfin de sa réserve à près de 80 ans. Franc-Comtois jusqu'au bout du sifflet, il a arbitré 355 matches de Division 1, entre le 25 mai 1971 et le 22 mai 1991 et détient le record du nombre de finales de Coupe de France arbitrées : cinq, en 1979, 1982, 1983, 1984, 19871. Durant sa carrière internationale, il a dirigé cinq matches de Coupe du monde de football, dont deux en 1982 (Italie-Pologne au premier tour et Belgique-URSS au deuxième tour) et trois en 1990 (matches de poule Pays-Bas-Irlande et Argentine-Cameroun et demi-finale Argentine-Italie). Il arbitre la finale de l'Euro 1988 qui voit les Pays-Bas l'emporter sur l'URSS. Il arbitre également la finale de la Coupe des clubs champions européens 1985-1986 remportée par le Steaua Bucarest aux dépens du FC Barcelone. Il a été classé deux fois, en 1988 et 1989, meilleur arbitre du monde et reste à ce jour le seul arbitre français à avoir obtenu une telle reconnaissance. Instructeur FIFA depuis 1991, membre de la commission d'arbitrage de la FIFA et de l'UEFA, et Directeur technique national de l'arbitrage français, il a tout connu du football de ces cinquante dernières années. Réputé pour sa franchise et son franc-parler, il revient sans fard sur l'évolution de l'arbitrage, l'apparition de la vidéo (VAR) mais aussi sur les coteries de l'arbitrage français, comme l'affaire des portables en 2003. Alors que la question de l'arbitrage n'a jamais été aussi présente dans le football, le témoignage de Michel Vautrot est celui d'un sage, respecté et écouté, dans une époque où les nerfs des uns et des autres cèdent souvent.

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